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Comment se comporter dans un temple hindou? | Jay WorldMan
temple hindou aventure

Plutot flashy, non?

Cher lecteur de l’excellent Nabolo-blog, toi qui ne manques pas une occasion d’élargir ta culture générale, voici, aujourd’hui, dans l’excellente rubrique des trucs et astuces pour dans la vie, des trucs et des astuces pour paraître à ton aise, des fois que, par inadvertance, tu pénètrerais dans un temple hindou.

Je t’accorde qu’il y a peu de chances que ça arrive : un temple hindou se remarque de loin, en général, et il n’est pas inhabituel d’y voir danser des malvoyants qui l’auraient confondu avec une discothèque. Si donc tu lis ces lignes et que tu es malvoyant, ouvre grand tes oreilles et écoute bien…

Comment se comporter dans un temple hindou ?

La première chose à faire avant de pénétrer l’enceinte du temple, c’est d’enlever tes chaussures pour les entasser sur celles des autres visiteurs, à l’entrée, à moins de trouver un préposé qui les gardera pour toi (la différence est négligeable en terme de sécurité).

Une fois à l’intérieur, tu risques d’être très surpris par l’architecture du temple. Tu devras peut-être t’engouffrer dans des cavernes étroites, les pieds dans l’eau, ou passer des ponts de singe… Mais la plupart du temps tu seras confronté à des statues de tailles variables dans une atmosphère saturée d’encens.

La première chose que tu dois savoir, c’est que ces statues… Ne sont pas QUE des statues ! Ce sont AUSSI des dieux. Une fois le rituel exécuté, les Dieux s’y incarnent, et bien qu’ils ne soient pour ainsi dire pas très mobiles, ils n’en sont pas moins beaux et bien présents, alors ne déconne pas, tiens-toi bien, ils te regardent ! Et ce n’est pas parce qu’un Dieu s’est incarné dans une toute petite statue de deux centimètres de haut qu’il est moins balèze que les autres, déconne pas.

Si tu passes une marche, ou une quelconque marque au sol qui te laisse penser que tu pénètres dans une sphère privée du temple, procède de la façon suivante : touche le sol avec la main droite, puis ton front, puis ta poitrine, en signe de respect, pour montrer que tu as conscience que tu pénètres une ère sacrée, que tu la reconnais.

Tu vas devoir effectuer plusieurs gestes avec les mains une fois dans le temple… Rappelle-toi bien de toujours utiliser la main droite, car la main gauche, suivant les mœurs indiennes, est celle que tu te fourres dans le cul pour t’essuyer les fesses. Allons ! Tu n’as pas envie de saluer un dieu avec une main que tu t’es fourrée dans le cul, si ? Sois raisonnable.

temple hindou

Quelques-uns des types que vous risquez de croiser dans un temple.

A présent que tu es vraiment dans l’enceinte du temple, la partie où habitent les dieux, tu es bien emmerdé : à qui dire bonjour en premier ? Il y a plein de statues qui te lancent des regards sévères pour te mettre la pression, mais ne t’en fais pas, tout est prévu ! Le dieu que tu dois prier en premier, c’est Lord Ganesha ! Tu le reconnaîtras facilement à la courbe si particulière de la troisième cotte de son flanc gauche en partant du bas (c’est aussi le seul à avoir une tête d’éléphant).

Prends ton courage à hier et approche-toi. Ganesha est un dieu vraiment sympa, et qui porte chance en plus. Les autres dieux se sont mis d’accord pour qu’on le prie en premier parce que sa mère, Parvati, craignait que personne ne le prie à cause de son profile disons… atypique.

Il y a autant d’explications, au sujet de l’origine de la tête d’éléphant de Ganesha, qu’il y a d’hindous. En voici une, (tirée de l’excellent roman à paraître « Indiana Tom et le rapport de stage perdu ») :

La Légende de Ganesh

Il était une fois Shiva et Parvati qui se promenaient tranquillous dans la forêt. Béats devant la magnificence de la nature, ils décidèrent d’enfanter (allez hop !). On s’imagine la scène, classée X, des mains glissantes sur des seins fermes ; des tétons durs et turgescents mouillés de salive ; des XXXX et des XXX qui XXXX XX XXXXXX… Eh bien non, pas du tout, car les dieux ont un truc bien à eux pour enfanter : ils ramassèrent de l’argile et passèrent l’après-midi à sculpter, comme dans « Ghost », sauf que Shiva et Parvati ont plus de bras que Patrick Swayze et Demi Moore (c’est plus fun).

Leur œuvre achevée, Shiva lui insuffla la vie et ils invitèrent tous leurs amis à s’émerveiller de Ganesh, le fruit de leur travail. Tous, y compris Shani (le Dieu de la malchance) contre lequel Vishnou les avait mis en garde :
– Faites gaffe, si ses yeux croisent le môme ça peut lui éclater la tête.

Mais Shiva, poli, ne voulut pas exclure Shani de la fête, et ce qui devait arriver arriva : la tête de Ganesh péta en mille morceaux dès que le dieu de la poisse y posa les prunelles… BOUM ! Juste à l’heure de l’apéro ! Quelques dieux applaudirent ou tendirent leur coupe de champagne avant de se faire discrets en comprenant le quiproquo. Pour Parvati ce fut le drame. Shiva était en panique lui aussi, mais Brahmâ intervint :
– Ecoute Shiv’, je peux ressusciter ton fils si tu me ramènes la tête d’un être vivant qui dort couché vers le nord.

« Facile ! » pensa Shiva qui se mit à fouiller l’espace de ses yeux divins. Malheureusement le Feng Shui était très à la mode à cette époque, et pour des raisons de circulation d’énergie, tous les êtres humains dormaient la tête vers l’est. Shiva eut beau chercher, pas moyen de trouver un candidat à la décapitation ! C’est pourquoi, lorsqu’il découvrit cet éléphanteau qui dormait la tête au pôle, il sauta sur l’occasion. Tout content, il rapporta le trophée à sa femme et ses amis :
– CA Y EST LES MECS ! J’AI TROUVE ! J’AI TROUV…

A voir leurs gueules, ses proches n’accueillaient pas la nouvelle avec la même joie, surtout Parvati qui se mit à chialer :
– Mais qui va prier notre enfant maintenant ?! T’as vu la tête qu’il a ?!

Shiva, jamais à court d’idée, trouva rapidement une solution en ordonnant aux hommes d’adresser une prière à Ganesh avant chaque prière aux autres dieux, ce qui fait de Ganesh le dieu le plus populaire de l’hindouisme, symbole de prospérité et de bonne fortune.

*

temple hindou Lord Ganesh

Vous avez remarque la courbe de sa troisieme cotte? Etonnant, non?

Maintenant que tu sais tout de lui, va dire bonjour à Ganesh. Une fois que tu l’as repéré, mets-toi bien en face de lui (sans nécessairement bousculer les autres fidèles pour montrer que toi aussi tu sais) et joins les mains sur ta poitrine, au niveau du thorax, en inclinant la tête de manière à ce que tes majeurs touchent ton front. Si tu n’es pas très souple de la nuque ne t’inquiète pas, ça n’est vraiment pas très grave, et les chances que les autres fidèles te pointent du doigt en éclatant de rire sont minimales. En fait chacun prie comme il veut, tu pourrais danser la cucaracha que tout le monde s’en foutrait ! No pressure ! (je me demande même pourquoi j’écris cet article…)

Ayant joint les mains, regarde Ganesha droit dans les yeux, et essaye de ressentir ce que t’inspire son regard calme et pas si derme (puisqu’il n’est pas fait de chair… jeu de mots manqué à rallonge mais je suis pas passé loin d’être drôle). Si tu veux te la jouer premier de la classe, tu peux même mettre les deux genoux par terre, poser les mains à plat puis le front sur le sol. Mets le temps que tu veux dans ce premier salut qui est à la fois une prière (que tu pourrais vouer à ce qu’on ne te vole pas tes chaussures à l’entrée, par exemple) puis passe à l’étape suivante.

Pour lui montrer le respect que tu lui portes, va toucher les pieds de Ganesha… En t’approchant, tu t’apercevras qu’ils sont couverts de fleurs, qu’il y a des noix de coco et des bananes posées autour… N’y touche pas malheureux ! C’est sa bouffe à lui ! Au pire il t’en filera un peu, tout à l’heure, mais respecte d’abord la procédure :

  1. Avec la main droite, touche lui le pied, puis porte ta main à ton front, à tes lèvres et à ta poitrine.
  2. Il y a une lampe à huile qui brûle non loin, passe ta main au-dessus : la chaleur te colle à la paume et aux doigts, que tu passes ensuite au-dessus de ta propre tête (tu viens de t’auto-bénir petit veinard ! Mais Ganesha t’a laissé faire…)
  3. Pour remercier Ganesha d’avoir donné son accord passif à ton auto-bénédiction, ramasse les pétales de fleurs qui sont là, et laisse-les tomber au-dessus de sa tête comme une pluie printanière et parfumée de fleur du printemps de cerisier (prends garde de ne pas avoir l’air de lui jeter les pétales à la figure !).
  4. Il y a de la poudre rouge sur un plateau non loin : mets-t-en au bout des doigts, sur l’annulaire ou le petit doigt dont tout le monde a oublié le nom (pas les autres !), puis dessine une tika (un point rouge) sur le front de Ganesh. Tu peux ensuite en dessiner une sur ton propre front et avoir la méga-classe, tout ça gratuitement.
  5. C’est l’heure de la bouffe : comme t’as été sympa avec lui et tout et tout, tu peux piquer un peu de sa nourriture à Ganesha (mais pas les bananes ni les noix de coco : prends juste des petits bouts de sucre qui traînent à ses pieds, ou au mieux le gâteau qu’un prêtre te présentera).
temple hindou croix gammée

Ne vous fiez pas a la croix gammee, tout va tres bien se passer!

Bravo, tu t’en es bien tiré ! A présent tu peux recommencer l’opération auprès des 329.999.999 autres dieux que compte l’hindouisme et qui t’attendent impatiemment ! Au moment de quitter Ganesha, évite de lui tourner le dos : ça se fait pas, c’est tout ! Question de respect.

Avant de foncer au temple hindou de ton quartier, je te donne un dernier truc : il s’agit d’un mantra, c’est-à-dire des sortes de paroles magiques ou de prières, si tu préfères ; le concept est particulier à l’hindouisme :

Le « Gayatri Mantra » :

« OM BHUR BHUVAH SVAHA
TAT SAVITUR VARENYAM
BHARGO DEVASYA DHIMAHI
DHIYO YONAH PRACHODAYAT
»

Ce qui, traduit du sanskrit en français, signifie (paraît-il) :

« Au cœur de l’expérience du va-et-vient et de la balance de la Vie, la nature essentielle irradiant l’existence est l’adorable UN.
Puissent tous les êtres percevoir, par un esprit subtil et méditatif, la splendeur de la conscience illuminée. »

Tu te coucheras moins con ce soir.

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