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Renardt, personnage modèle | Jay WorldMan

Pour illustrer l’article « Philosophie de l’aventure : Plaisir et concept du personnage idéal », je présente ici le personnage de Renardt, mon personnage modèle. Une fois que j’en aurai revêtu la peau, elle devrait me permettre de n’en plus changer, attendu que ce personnage est en mesure de faire face à un très large panel de situations, toujours de la façon qui me plaira le plus, de manière à donner à la Grande Aventure de ma vie la cohérence que je trouve la plus plaisante et qui m’est donc la plus souhaitable.

J’ai déjà eu l’occasion d’incarner une sorte de Renardt dans un jeu de rôle : la deuxième version « d’Adept JDR » où il avait pris l’apparence d’un capitaine pirate, amateur de cigares et de jolies filles, inspiré du personnage de « COBRA, Space adventure ».

Pourquoi le nom de Renardt ? Par référence au « Renart » originel qui donna son nom au goupil et dont l’activité principale semble avoir été l’insoumission… la queue touffue en plus.

Pour jouer ce personnage, de la même manière que les autres (cf : Falawis, Mafaldrag, Oto-Mustam, etc.) et quand bien même il s’agit de jouer ce personnage dans la vie réelle, je me base sur un essaim de règles comportementales.

Comme il s’agit de mon personnage idéal, et contrairement à des personnages de jeu de rôles ou des personnages occasionnels ayant un but pratique, je tâche de le conformer à ma philosophie (celle « de l’aventure ») et les règles comportementales qui le gouvernent sont donc ignorantes des principes de bien et de mal, elles ne sont pas non plus directement héritées de mon éducation, elles sont tout simplement nées de l’expérience de ce que je trouve plaisant, comme par exemple
de faire des découvertes :

Règle comportementale n°1 :
Renardt a un esprit curieux et aventureux, il finit toujours par vaincre sa flemme ou ses a priori lorsque les circonstances lui donnent l’occasion d’essayer quelque chose de nouveau qu’il ne considère pas comme franchement déplaisant (dans ce dernier cas il préfèrera employer le peu de temps qu’il a à vivre pour d’autres choses).

Cette première règle, considérant le monde dans lequel nous vivons, poussera forcément Renardt à aller vers les autres. J’ai donc besoin de le doter d’un faisceau de règles qui lui permettra de gérer ses interactions avec nos contemporains… Et dans le but d’interagir avec eux, il y a une qualité que Renardt doit porter au-dessus des autres, qui lui servira de point de repère dans ses relations :

Règle n°2 : Renardt considère l’amabilité comme la qualité primordiale puisque c’est elle qui permet l’échange et donne donc, dans la plupart des cas, leur intérêt aux rencontres. Il l’estime donc plus que toute autre qualité (l’intelligence, la beauté, la richesse, etc. passent après).

D’expérience, je sais aussi que j’ai beaucoup de mal à me lier d’amitié avec un
humain incapable d’autodérision. Mais je n’en fais pas une règle comportementale de Renardt car ce serait le limiter à une certaine catégorie de personnes et que, pour s’ouvrir à un maximum d’aventures, Renardt doit être ouvert au plus grand nombre de personnes possible :

Règle n°3 : Renardt s’efforce de respecter toutes les opinions, aussi extrémistes puissent-elles être, car toutes ont leur intérêt ou sont susceptibles d’évoluer : il ne s’oppose qu’aux actes qui, eux, ont des conséquences irréversibles.

Souvent, s’opposer à un type de discours ne sert à rien de moins qu’à frustrer son interlocuteur, ou bien à l’oppresser… Les actes comptent, les discours peu. Mais à quels types d’actes Renardt est-il censé réagir ? Il en faut pour ne pas cantonner le personnage à une constante indifférence qui serait étrangère à des perspectives d’aventure, alors autant créer une règle comportementale qui le poussera à s’opposer à ce qui me déplait d’instinct, d’expérience, ou même via l’héritage de mon éducation, avec un bémol, tout de même, chargé de garder Renardt de toute soumission aux « idées » décriées par Brassens ou aux groupes qui en choisissent les modes d’application :

Règle n°4 : Renardt désapprouve l’oppression, il s’y oppose quand il en a l’occasion, mais sans pour autant épouser de cause dont il ne contrôlerait pas l’évolution, soit la grande majorité de celles qui ne lui seraient pas personnelles.

De manière plus générale, avec la règle suivante, je fixe une ligne de conduite à
Renardt, un point de repère important que je pourrai utiliser fréquemment pour me rattacher au personnage dans les cas où je serais tenté d’en sortir :

Règle n°5 : Renardt a une approche pragmatique de la vie, il ignore les concepts de bien et de mal, il ne fait pas de reproches à quelqu’un qui connaît déjà son erreur car c’est un geste inutile. Il rend coup sur coup ou bien pardonne, agit ou reste indifférent selon les conséquences qui découleront de l’une ou l’autre de ces attitudes : plaisantes ou déplaisantes, à court ou à long terme, et selon le meilleur avantage qu’il est susceptible d’en tirer.

Renardt est donc fondamentalement égoïste, dans sa structure mentale, ce qui ne l’empêche pas d’accomplir des actes altruistes (ou des actes égoïstes ayant des conséquences bénéfiques pour autrui, cf: l’article à ce sujet), fréquemment même, étant donnée sa propension à cueillir toutes les aventures qui passent à la volée et dont les actes altruistes sont si souvent porteurs à notre époque…  Par ailleurs, cela combiné à la règle n°6 qui le porte à agir en faveur des « siens » (une espèce de cercle dont la porte est ouverte mais la circonférence murée), des personnes en générale intégrées dans la société humaine, il a tôt fait de passer pour quelqu’un de bien, ce qu’il n’est pas, puisqu’il réfute le concept de bien dans l’absolu.

Règle n°6 : N’ayant pas hérité de dogmes à ce sujet, Renardt distingue les êtres et les choses selon qu’ils lui sont chers ou non (plutôt que par espèce, par titre, par importance, etc.), ou selon ce qu’ils lui apportent, et régule ainsi son rapport avec eux de même que l’importance (ou l’ordre de priorité) qu’il leur donne dans le choix et l’accomplissement de ses actes.

Si cette dernière règle peut paraître banale à plus d’un, il faut savoir qu’une foule de gens jurent leurs grands dieux qu’ils sacrifieraient leur toutou bien aimé plutôt que de voir périr la moitié de l’humanité… Pourquoi ? La logique m’échappe.

Donc pour résumer, et à l’heure actuelle, je rattache 6 règles comportementales à Renardt, ce personnage que je souhaiterais incarner. Elles sont bien sûr susceptibles d’évoluer, d’être modifiées ou complétées : le personnage est en construction et il est important qu’il le reste toujours, d’une certaine façon.

  • Règle comportementale n°1 :
    garder l’esprit curieux et aventureux
  • Règle comportementale n°2 :
    privilégier l’amabilité sur les autres qualités
  • Règle comportementale n°3 :
    respecter toutes les opinions, réagir aux actes
  • Règle comportementale n°4 :
    s’opposer à l’oppression (NdA : cette règle n’est en fait que le fruit de la combinaison des règles 1 et 5)
  • Règle comportementale n°5 :
    avoir une approche pragmatique
  • Règle comportementale n°6 :
    privilégier ce qui est chéri à ce qui ne l’est pas

Lorsque je serai enfin devenu Renardt, selon mes prévisions, je n’aurai plus besoin d’avoir recours au pouvoir absolu puisque c’est avec son aide que j’aurais créé et incarné ce personnage capable de réagir de la manière qui me plait le mieux dans toutes les situations que je suis amené à connaître et d’accomplir mieux qu’aucun autre la Grande Aventure que je souhaite que soit ma vie…

Plus que 14.600 jours n’empêche, il faut se remuer!