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Tigre vs Lion | Jay WorldMan

Il est temps d’apporter une rĂ©ponse Ă  cette question qui habite le cerveau humain depuis la nuit des temps :

« C’EST QUI LE PLUS FORT, LE TIGRE OU LE LION ? »

Les deux individus qui vont se rencontrer sur le ring ce soir sont deux champions, les plus balèzes de leur espèce :

Lion rugissant de plein pied - felin

GROAAAAAAARRRR !!!

Le roi de la jungle

A ma gauche, Tarz… le lion !

– 250 kg

– 250 cm de long, 120 cm de hauteur au garrot.

– Canines 6cm, griffes rĂ©tractiles, crinière protectrice.

– Vitesse de pointe sur 20 mètres : 60 km/h

Chaton abandonné - felin

miaou

Le mangeur d’homme

A ma droite, le tigre !

– 300 kg

– 330 cm de long, 100 cm de hauteur au garrot.

– Canines 9 cm, griffes rĂ©tractiles, collerette protectrice.

– Vitesse de pointe sur 20 mètres : 50 km/h

Grâce Ă  ce rĂ©sumĂ© de leurs caractĂ©ristiques, on constate tout de suite que le lion a l’avantage de la hauteur en plus d’avoir une vĂ©ritable armure autour du cou, cependant que le tigre n’a qu’une ridicule petite collerette. Par ailleurs, grâce Ă  sa rapiditĂ© qui surpasse largement celle du tigre, le lion peut, Ă  tout moment au cours d’un combat, se replier afin de mettre au point une nouvelle stratĂ©gie. Bien entendu, Ă©tant impartial, je n’omets pas de citer les griffes rĂ©tractiles du tigre mais alors que vois-je ? De quoi-je me rend-je compte-je ? Le lion a AUSSI des griffes rĂ©tractiles !

Autant dire que le tigre est dans la panade, et ce ne sont pas ses 3 cm de canine en plus qui feront la différence, surtout face à la crinière du lion.

MalgrĂ© ces arguments sans faille, une bande d’imbĂ©ciles persiste Ă  rĂ©pandre l’idĂ©e saugrenue que le tigre aurait l’avantage sur le roi des animaux. Ces parias publient des vidĂ©os sur internet oĂą l’on voit des lions-nains d’Asie se faire rouster par des tigres de SibĂ©rie et comme toujours mesdames et messieurs, l’intox et la dĂ©sinformation trouvent leur public. Mais cessons d’atermoyer et penchons-nous sur le duel, en vrai.

FIGHT !!!

Le gong retentit et le duel commence.

Le tigre est camouflĂ©, bĂ©nĂ©ficiant de l’avantage que lui procurent ses rayures il se camoufle derrière une rangĂ©e de bambous parallèles qui font face au soleil… le truc invraisemblable mais soit, admettons : le lion ne l’a pas vu.

Le tigre est un prĂ©dateur, un chasseur, un athlète, un tueur. Sa mĂ©thode est simple et Ă©prouvĂ©e : il surprend sa proie, lui saute dessus et lui brise la nuque (si la proie est de petite taille) ou la mord Ă  la gorge (si elle est plus grosse, dans ce cas lĂ  il l’Ă©touffe).

Le lion passe non loin de la rangée de bambous parallèles qui font face au soleil, il sifflote, il ne se doute de rien… Tout à coup le tigre bondit, le saisit au cou et là, surprise : le lion a une crinière ! Merde pense le tigre, que faire ?

En effet, j’ai oubliĂ© de prĂ©ciser que le tigre n’est pas un intellectuel. Sa mĂ©canique psychologique est simple, il fait ce qu’il a l’habitude de faire et qu’il thĂ©orise de la façon suivante : se cacher + surprendre + mordre Ă  la gorge = tuer = manger. Mais ce coup-ci, le rĂ©sultat n’est pas au rendez-vous, alors que faire ? Le tigre rĂ©flĂ©chit.

Pendant ce temps lĂ , le lion (qui a un tigre accrochĂ© Ă  la crinière, rappelons-le) comprend parfaitement qu’il vient d’ĂŞtre confondu avec une jeune gazelle Ă©garĂ©e, qu’il a Ă©tĂ© attaquĂ© ! Non seulement la situation est vexante mais en plus, le lion, qui a parfaitement l’habitude du combat sait parfaitement Ă  quoi s’attendre pour la suite ! Haha ! Car le lion, depuis son entrĂ©e dans l’âge adulte, n’a pas cessĂ© de se canfrer avec d’autres lions et de leur marraver tous leurs gueules sans quoi il ne serait dĂ©jĂ  plus lion ! Le tigre est un chasseur : il saute sur un truc qui bouge, le tue, le bouffe. Si le truc se laisse pas tuer, le tigre ne sait plus quoi faire alors que le lion, qui est plus guerrier que chasseur, en a vu des bastons avant de s’imposer comme maĂ®tre au sein de son groupe de lions et de se taper toutes les lionnes.

Usain Bolt en maillot noir souriant après une course - felin

Usain est un athlète capable de performances physiques extraordinaires ! Souriant, heureux une fois son exploit accompli, il n’a pas la moindre idĂ©e de la duretĂ© du monde dans lequel Ă©volue DĂ©dĂ©, son adversaire…

Un combat entre un tigre et un lion, pour rĂ©sumer, c’est un peu comme mettre sur le ring Usain Bolt, champion Olympique et recordman du 100 m depuis 2009 aux jeux de PĂ©kin, face Ă  DĂ©dĂ©-la-praline, pilier de bar du PMU de la place de la mairie, champion de flĂ©chettes 1999 de la commune de Fuveau.

Bien sĂ»r, Usain semble mieux bâti et on serait tentĂ© de miser sur lui mais DĂ©dĂ©, les patates et les coups de pied au cul, il connaĂ®t, c’est pas lui qui se fera surprendre !

Donc le tigre s’accroche Ă  la crinière du lion. Peut-ĂŞtre mĂŞme que, profitant de l’Ă©lan, il a rĂ©ussi Ă  le renverser… Et après ? Qu’est-ce qu’il fait le tigre après ? Hmm ? Ben il fait rien le tigre, parce qu’il n’y a rien de plus Ă  faire, et que le tigre n’a pas d’imagination.

ForcĂ©ment au bout d’un moment, le lion se dĂ©gage (genre dès qu’il en a marre que le tigre lui tire les cheveux comme une fillette de huit ans). Il utilise alors sa terrible vitesse de course pour mettre 10 km dans la vue du tigre. Il va pouvoir rĂ©flĂ©chir du coup. Le tigre aussi rĂ©flĂ©chit : il se demande comment c’est possible qu’une proie se relève et coure plus vite que lui. C’est Ă  ce moment lĂ  que le lion rugit. Oui, le lion a eu le temps de rĂ©flĂ©chir et il a rĂ©flĂ©chi qu’il fallait rugir, pour rappeler au tigre qu’il n’Ă©tait pas une innocente gazelle, mais le roi des animaux, merde Ă  la fin !

Poivrot clochard ivrogne au teint rouge - felin

DĂ©dĂ© joue du poing pour une cacahuète perdue. S’il a tendance au zig-zag, reste qu’il encaisse les pains dans la gueule mieux que personne grâce Ă  un entrainement quotidien. Sous leur air dodu, ses bras ont conservĂ© toute leur vigueur lorsqu’il tape du poing sur le zinc pour rĂ©clamer : « BARMAN ! A boire ! » D’ailleurs regardez bien sa main droite : il fait dĂ©jĂ  le signe de la victoire !! (Ă  moins qu’il commande deux bières et un ricard ?)

C’est ainsi que le tigre comprend son erreur (enfin !) : mĂŞme lui est au courant que les gazelles ne rugissent pas. A ce point de l’histoire, il n’a que deux solutions, soit le tigre fait face Ă  un lion furieux, hyper vexĂ© et Ă©quipĂ©e d’une crinière pare-canines qui lui en veut Ă  mort, soit il se casse en courant, la queue entre les jambes, comme un jeune chaton qui a rĂ©veillĂ© un molosse…

Et devinez quoi ? Le tigre opte systĂ©matiquement pour la deuxième solution. SYSTEMATIQUEMENT ! Il n’y a qu’une seule exception Ă  cette règle, c’est quand le tigre est en fait un ours blanc (800 kg, 300 cm de long 40km/h en vitesse de pointe) alors lĂ  c’est clair qu’il fout une baffe au lion et tout est fini.

Bref, vous l’aurez compris, du tigre ou du lion, c’est l’ours blanc le plus fort.

Ă©norme ours blanc polaire - felin

Non mais regardez ce monstre !!
L’ours blanc serait le roi des animaux s’il ne passait pas son temps Ă 
glisser sur la banquise en buvant du coca…


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